C'était comme ton refuge. Tu avais toujours, enfin depuis deux ans maintenant, aimé te rendre dans ces salles d’entraînements. Autant pour te défouler un peu que pour tester tes limites. Parce qu'il fallait bien avouer que depuis que tu t'étais réveillée, tu avais été incapable d'accepter ce que l'on te disait à propos de ton passé. Tu avais toujours été en recherche de toi même, mais ce n'était pas évident à retrouver. Tout ce que tu avais pour le moment, c'était rien du tout justement. Mis à par tes réflexes en combat et ton talent en escalade. Tu t'étais d'ailleurs rendue comptes que certains de ceux que tu appelais les éveillés avaient les mêmes capacités que toi en escalade, et en combat d'ailleurs. Et c'était quelque chose qui te dérangeait, parce que tu voulais savoir pourquoi vous aviez ce point commun. Et étant donné que Edward te disais que tu étais parano, tu ne pouvais pas compter sur lui. A moins que tu ne lui aies pas encore parlé de cela d'ailleurs. Tu lui disais tellement de chose que tu en oubliais la moitié.
Quoiqu'il en fut, tu avais profité de la pause déjeuner, pour ne pas manger bien entendu, mais pour passer en salle d'entrainement pour te défouler un peu. Tu avais donc troqué ta tenue d'Abstergo contre une un peu plus confortable et adéquate pour faire ce que bon te semblait dans ces salles. Par ailleurs, ils étaient plutôt rares, ceux qui profitaient de la pause déjeuner pour faire du sport. Etant donné que c'était le moment par excellence pour manger et retrouver des collègues qui étaient dans des services différents. Mais tu étais une asociale, et cela Edward te le disait souvent. Mais il fallait bien faire bonne figure de temps en temps histoire de tromper un peu l monde.
De fait tu t'étais attelée à préparer ta salle. Dotée d'un mur d'escalade, et d'une piscine de cube en mousse pour amortir les chute, ou les sauts d'ailleurs, tu avais déplacé un mannequin au borde de celle-ci. Tu pouvais bien t'amuser un peu comme tu voulais, il fallait bien avouer que tu t'ennuyais un peu à Abstergo. Tu tournais en rond, ne te sentais pas à ta place. Il y avait quelque chose, plusieurs choses, qui te manquaient cruellement sans pouvoir mettre un mot dessus. Quoiqu'il en fut, tu quittas tes baskets, avant de te poster devant le mur d'escalade. Tu choisis bien entendu le pan de mur le plus compliqué et délicat à franchir, avec des murs déversant et même des dièdres. Cela allait te forcer à sauter à plusieurs endroits. Enfin, nullement besoin de réfléchir, étant donnait que tu connaissais les parois d'Abstergo comme ta poche. A force de t'entraîner dessus, tu t'étais dite qu'il fallait que tu te trouver une salle à New-York pour essayer de découvrir un peu. Ou même partir en pleine nature pour seulement t'amuser.
Tu grimpas alors sans aucune difficultés le mur. Tu t'étais retrouvée plusieurs fois avec les pieds dans le vide à te soulever à la force de tes bras. Rien de bien méchant en somme, et d'insurmontable d'ailleurs. Une fois arrivée en haut, tu t'assis sur le bord du mur, regardant en bas pour voir la piscine de mousse. Eh dire qu'au début, ils voulaient absolument que quelqu'un t'assure avec des cordes. Cela t'avait toujours faite rire d'ailleurs. Quoiqu'il en fut, tu fis une petite pause en soufflant doucement. Lorsque tu te sentie prête, bien que tu étais toujours prête, tu te jetas dans le vide en gardant ton regard fixé sur le mannequin qui était sur ta trajectoire. Puis du coin de l'oeil tu vis la porte de la salle s'ouvrir. Ceci te perturba quelque peu, si bien que tu manquas de mal te réceptionner. Mais in-extremis, tu parvins à te tournes en vol pour plaquer le mannequin avec ton bras et finir dans la piscine de cube en mousse. Sortant la tête des différents cubes, tu observas la personne qui était entrée.
Tiens salut, De la Serre, j'attendais personne à cette heure.
Tu avais sourit. Tu ne voulais pas lui paraître trop sauvage, et puis tu lui avais prêté ton aide quand elle s'était réveillée, tu ne pouvais pas faire comme si rien n'était.
Comme depuis qu'elle s'était réveillée, Elise profitait de sa pause déjeuner pour s'évader un peu de son travail. Certes, elle adorait ce qu'elle faisait, cependant elle avait beau s'être habituée à cette vie depuis presque 2 ans, il n'en restait pas moins que vivre sans son passé restait quelque chose d'inédit et de perturbant surtout lorsque l'on considérait le fait qu'elle avait jusqu'à oublier ses propres parents, mais que son corps lui savait toujours se battre et exceller au combat.
Comme tous ceux qui s'étaient comme elle éveillé au fur et à mesure, elle avait vu ce phénomène de nombreuse fois. Certains pourtant, arrivait à ce souvenir, mais elle en 2 ans rien... Pas même le souvenir de se père qu'elle s'évertuait à aider sans se rappeler qui il était vraiment. Étrange, que la mémoire des hommes, elle se posait la question du pourquoi de cet oublis par moment. Mais pour l'heure elle voulait juste s'entraîner et passa la porte de l'une des salles d'entraînements.
En y entrant quel ne fut pas sa surprise d'y retrouver Evie, une miraculée comme elle, enfin quelqu'un qui s'était réveillée un peu avant elle et qui l'avait aider à ses débuts, au points qu'elles étaient, malgré le coté sauvage de la jeune fille, quelqu'un qu'elle pourrait qualifier d'un minima proche d'elle, une connaissance amicale qu'elle appréciait de retrouver de temps à autres lorsqu'elle se croisait comme là, par exemple. A la salutation de la jeune fille elle secoua la tête, mi-amusée, puis s'avança tranquillement vers la personne présente lui laissant le temps de sortir de la piscine de cube servant de filet de sécurité en sommes, dans la salle d'entraînement présente.
" Tiens pourquoi cela ne m'étonne pas de te voir ici Evie Frye. Tu es bien l'une des personnes que je ne m'étonnes plus de trouver à cette heures-ci ici plutôt qu'à te ruer au self. Eh bien tout comme toi j'ai eue envie d'un peu de calme et d'exercice avant de reprendre le travail plutôt que le bruit ambiant des pauses déjeuner."
Installant son sac où se trouvait sa tenue de travail, elle fit quelques étirements et échauffement tranquillement en jaugeant sa compagne de pause en l’occurrence Evie. Si elle n'était pas forcément super bavarde elle appréciait la compagnie de la jeune femme qui avait comme elle perdue la mémoire, c'est elle aussi qui lui avait fait rencontrer une autre personne qu'elle considérait comme un ami, une personne de son entourage, amicale en sommes.
" Tu es là depuis longtemps ? "
Une fois qu'elle se fut assez échauffé à son goût, elle avisa les mannequins et les cibles ce qui ferait très bien l'affaire pour se remettre un peu dans le bain de l'entraînement tout en attendant les réponses de la jeune femme qui était en sa compagnie. Elle se ravisa, puis se retournant vers la jeune femme elle esquissa un léger sourire mutin pour faire sa proposition.
" Un petit combat sa te tente ? "
Demande certes spontanée, mais vu qu'elles étaient toutes deux là pour s'entraîner pourquoi ne pas en profiter pour s'aider mutuellement non? Bien sûr elle ne faisait que proposer libre à Evie de décliner l'offre si celle-ci ne lui convenait pas.
Tu pris un instant pour reprendre tes esprits. C'était que tu n'appréciais guère d'être distraite alors que tu étais sensée être en pleine concentration. Ton problème de contrôle revenait toujours à la charge de toute façon. Tu aimais avoir la main mise sur absolument tout, que rien ne t'échappe. Et vivre tous les jours avec un passé qui s'échappe justement, rendait tes journées tout simplement insupportable. Alors, tu faisais bien évidemment des efforts monstrueux pour faire bonne figure. Pour sourire à tout le monde, alors que tu n'en pensais pas moins la plupart du temps. Et, heureusement que tes nombreuses occupations te changeaient les idées. Mais c'était bien pour cela que tu détestais vivre à Abstergo : tu ne faisais que réfléchir. Te poser des questions, sans cesse, sans avoir de réponses. Tu t'étais déjà essayée à questionner le corps médical, mais ils chantaient tous la même chanson. Tes errances nocturnes étaient devenues une habitude, plus aucun veilleur n'était surpris de te voir parcourir les couloirs des appartements la nuit. Mais c'était bien d'autres parties qui t'intéressaient...
Quoiqu'il en fut, tu secoua un instant la tête, avant d'essayer de te redresser dans ta piscine de cubes en mousses. Tu t'enfonças d'un bras avant de froncer les sourcils et t'appuyer directement sur le bord. Assise sur le bord, tu te penchas pour récupérer le mannequin qui était tombé un peu plus loin dans les cubes. Tu sentis d'ailleurs toute ta colonne s'étirer et craquer. Cela n'avait peut être pas été très judicieux de sauter si vite. Te redressant encore sur tes jambes, tu finis par sortir le poids mort de la piscine, et t'étirer encore une fois. Voyant Elise s'approcher de toi, tu lui souris distraitement avant de t'écarter d'elle pour ranger ton co-équipier à sa place. Très peu de contacte physique pour toi. La dernière fois qu'une personne, une femme surtout, avait voulu te serrer la main ou te faire la bise, tu lui avais fait une clé de bras. Après t'être excusée en lui disant que tu étais toujours en rééducation. Tout va pour le mieux dans ta caboche, Frye. Tu tentas tant bien que mal de redresser le mannequin, tu avais du l'abîmer en tombant, puis Elise te posa une question qui te fit te tourner vers elle, en haussant les épaules.
Depuis un moment. J'ai l'impression de passer ma vie dans la salle de restauration, c'est plus simple pour travailler avec eux...
Tu avais remarqué qu'avec l'appât de la nourriture tu parvenais à mieux avoir leur attention. Et c'était quelque chose que t'avait confirmé Kenway d'ailleurs. Tu pouvais faire presque ce que tu voulais de lui quand tu allais le voir avec de la bouffe dans les mains. Tu avais même eut l'accord de la direction pour travailler avec eux dans le self calme et encore plein d'odeurs. Tu préférais d'ailleurs y aller le matin, parce que c'était encore les préparations pour le midi, et que tu pouvais négocier des "friandises" pour tes éveillés. Bien que cela fasse un peu moins d'un an que tu faisais cela. Tu soupiras un instant, avant d'aviser à nouveau le mur d'escalade. Croisant les bras, c'était comme si tu examinait le mur. Ses différentes trajectoires. Avant de te dire que Abstergo devrait changer les voix de temps en temps, parce que beaucoup de personnes qui s'étaient réveillées aimaient ce mur.
Puis une proposition alléchante fit écho à tes oreilles. Un combat ? Tu ne refusais jamais un combat. Et surtout pas avec quelqu'un qui était doué en escrime. Tu souris en te retournant vers la jeune femme, emballée à cette idée. Tu t'éloignas encore une fois d'elle pour aller vers des portants qui se trouvaient contre un mur. Là, des bâtons et épées en bois et mousses pour les entraînements de combat. Tu en profitas pour attraper deux bâtons de la même taille, et de te rapprocher de Elise pour lui en lancer un. Avec un sourire en coin, tu fis tourner distraitement ta propre arme, la tenant par le milieu.
Avec plaisir, de la Serre, mais c'est moi qui choisit l'arme bien entendu.
Tu le trouvait un poil grand pour toi. Mais tu avais fini par t'y habituer à force de frapper avec. Et puis, ce n'était pas comme si, récemment, après un trop grand énervement, tu avais fini par en raccourcir un ! Tu la savais très douée en escrime, et tu savais qu'elle avait parfois une épée d'entraînement avec elle. Mais il en était hors de question aujourd'hui. Tu voulais lui changer ses habitudes, la déséquilibrer un peu. Tu t'écartas encore d'elle, te reculas, pour adopter une attitude complètement défensive. Cela faisait un moment maintenant que tu maîtrisais ces foutus bâton, ta défense n'allait pas être facile à passer, c'était garanti. Tu tendis alors la main pour lui faire signe de venir à toi. Tu étais curieuse de voir l'attitude que ton adversaire allait adopter. Si elle allait garder la totalité de ses réflexes d'escrimeuse, ou si elle allait innover un peu.
Comme toujours, Elise avait laisser le temps à Evie de lui répondre, elle connaissait à présent assez la jeune femme pour ne pas se vexer de son éloignement où de son côté non tactile. En fait elle s'était approché pour lui parler pas vraiment pour lui faire un câlin non plus, mais sa camarade d'entraînement était du genre un peu sauvage? Sans doute pouvait-elle qualifier Evie ainsi. Observant la jeune femme faire elle attendit patiemment qu'elle est tout rangé et lorsqu'elle lui répondit, elle se contenta d'acquiescer à ses propos elle n'avait pas besoin d'en rajouter. Elise n'était pas du genre à parler pour ne rien dire où à vouloir à tout prix faire parler celle qu'elle considérait comme une amie ? Du moins quelqu'un qui l'avait aidé à son réveil pour s'adapter à cette nouveauté.
Car oui, il lui avait fallut tout réapprendre vu qu'à part son nom c'était le trou noir complet. Mais elle ne devait pas ressasser cela pour le moment ce n'était pas ce qu'elle voulait, elle était ici pour se changer les idées et se maintenir en forme. Quelque chose au fond d'elle lui disait de s'entretenir, de pratiquer une activité sportive, même si elle n'avait souvenir de rien c'était comme une sorte d'impératif que son corps avait et qui lui échappait totalement comme le fait qu'il n'est pas oublier comment se battre alors que sa mémoire si. Un mystère de plus dans sa vie actuel que voulez-vous.
Elle sourit satisfaite de l'enthousiasme de sa partenaire sportive pour un petit combat amicale comme on dit. Lorsqu'elle suggéra de choisir elle-même l'arme Elle n'y voyait aucun inconvénient après tout peu importait l'arme qu'elle aurait en main, l'entraînement serait forcément très intéressant avec une telle combattante en face de soi.
" Pas de problème Frye! A toi l'honneur de choisir les armes."
Amusée du choix de la jeune femme elle attrapa avec aisance, au le batôn qu'elle fit tournoyer entre ses doigts avant de le prendre en main comme elle le ferait d'une canne de combat. Il est vrai qu'elle avait toujours sur elle une épée d'entraînement dans ses affaires de sport, mais comme tout à chacun peu importe l'arme en main, les instinct de combat revenait au galop. Alors qu' Evie se mettait en position face à elle, machinalement Elise fit un moulinet par enlevé avec son bâton et ouvrit sa garde pour saluer amusée son adversaire. Au lieu de prendre une position de garde habituel, elle positionna le bâton comme on le ferait d'un sabre que m'on aurait à la ceinture, à l'invitation de donner le premier assaut, Elise fonça rapidement vers son adversaire et dégainant le bâton elle feinta sur le côté pour porter un coup sur le flanc de son adversaire avant de venir en trancher tête pour me second coup et tout cela en seulement temps et demi.
Peu importe l'arme après tout, les instinct de combat étaient les mêmes. La vitesse ne changeait pas seule les coups différaient. Si Elise ne savait pas où elle avait appris à se battre il n'en restait pas moins qu'elle maniait différentes armes et adaptaient son style de combat en fonction de celle-ci. Une arme qu'elle soit une épée, un sabre, un bâton restait le prolongement du bras de celui qui la tenait. Une extension de son corps et elle ne faisait donc qu'un avec le porteur. Elise cherchait la faille chez son adversaire en tournant un maximum autour d'elle et en attaquant de toute part en évitant soigneusement l'arme de son adversaire. Elle alternait esquives et parades aisément en cherchant les ouvertures chez son adversaire pour passer sa garde.
Elise para de prime une attaque portée vers ses jambes et suivis sa parade d'un enveloppement de carte avant de chasser la lame adverse et de faire deux bond arrière pour se remettre à une distance raisonnable pour évaluer la situation. Pour l'instant le combat était parfaitement égal. Le jeu était plus de l'observation et à celle qui trouverait l'ouverture finale mettant fin au combat. Elise souriait contente de ce petit combat qui lui vidait la tête, et sans ce l'expliquer elle se sentait plus vivante que jamais lorsqu'elle avait une arme en main et combattait. L’adrénaline peut-être influait sur son humeur qui sait.
Tu l'avais donc invitée à te suivre dans une danse qui se voulait macabre. En effet, en conditions réelles, avec de vraies épées ou autres, il y en aurait forcément eu une de vous deux qui aurait finie amochée. Peut être bien les deux au vu de vos mouvements. C'était une chorégraphie complexe, dans laquelle tu te concentrais davantage à parer et esquiver ses coups plutôt qu'attaquer. Sans surprises aucune, tu te rendis bien vite compte qu'elle utilisait des mouvements que l'on pouvait retrouvé en escrime. Tu souris, ravie de voir que le poids du bâton ne la dérangeait pas plus que cela. Car tu savais parfaitement que les sabres d'escrime était bien plus léger que ces atrocités. Quoiqu'il en fut, ils restaient tout de même de bonnes armes, rien que pour assommer quelqu'un, cela pouvait bien suffire. Et même, un coup de bâton porté avec toutes ses forces pouvait laisser de sacré hématomes. Tu en avais d'ailleurs causé certains, mais également reçus beaucoup.
Par ailleurs, bien que tu parvenais à stopper plusieurs des coups de Elise, tu en avais laissé passé quelques uns. Après tout tu n'étais pas une surhumaine qui pouvait éviter absolument tous les assauts du monde. Alors tu devais forcément en laisser passer, ce qui pouvait te permettre de mieux pouvoir contre attaquer et rendre les coups que tu prenais. Tu eus par ailleurs très vie chaud. C'était que vous dansiez chacune à votre manière, et tu trouvais d'ailleurs Elise très élégante. Elle avait ce genre de classe à la française que beaucoup d'américains jalousaient. Quant à toi, tu n'aurais su comment qualifier tes mouvements. Tu les voulais rapides, efficaces et précis, mais tu n'avais aucune idée de comment cela pouvait rendre. Après tout, tu ne t'étais jamais battue devant un miroir, quel intérêt à cela d'ailleurs ? On ne pouvait pas se concentrer sur la précision des coups tout en admirant son reflet dans le miroir. Et puis tu n'étais pas du genre narcissique à admirer ton image dans cette vitre. Bien au contraire, moins de temps tu passais devant, mieux tu te portais. Grand bien te fasse d'ailleurs de voir que ton travail ne t'obligeait pas spécialement à être belle. Parce que finalement, tu ne faisais que t'occuper de personnes venant de se réveiller d'un comas, il fallait bien qu'ils aient en face d'eux un visage plus ou moins familier. Alors, abuser du maquillage pour tromper les gens était tout à fait contre ta façon de penser.
Tu appréciais grandement ce combat d'entrainement, mais tu sentais au fond de toi qu'il y avait quelque chose qui clochait, qui n'allait pas. Sans pouvoir mettre le doigt dessus, sans avoir le temps d'y penser, tu continuas ton exercice. Venant voir le bâton d'Elise de côté, tu pensas instinctivement à une ouverture. En une fraction de seconde, tu te baissas prête à asséner un coup violent. Tenant tin bâton vers le mileu haut de celui-ci d'une main, tu vins attraper le haut de ta main libre et tirer. Mais rien ne vint, le bâton resta dans ta main, et l'autre accroché à c dernier. Aussi cela te coupa dans ton élan et tu pris l'arme de ton adversaire dans la tempe. Tu pensas alors que initialement son attaque devait plutôt toucher ton bras, mais comme tu t'étais baissée, tu le pris dans la tête. Tu vis double, et la terre tourner autour de toi. Tu basculas sur le côté alors que ton crâne heurta le sol. C'était cela qui n'allait pas. Tu semblait avoir des réflexes, vieux et lointain, à propos d'une arme qui n'était pas adaptée.
Te relevant sur un bras, tu portas ta main libre sur ta tempe, vérifiant que tu ne saignais pas. Car c'était un endroit assez sensible. Et le fait que tu fus endurante et que tu assimilais les coups t'avais aidé à ne pas tomber dans les pommes. Tu fermas les yeux, forts. Ton cœur tambourinait dans ton crâne. Puis sur un ton assez léger et rieur, tu regardas Elise d'un oeil, l'air désolée.
Je suis désolée, je crois bien que j'ai perdu.
Tu tentas de te relever, mais abandonnas rapidement l'idée. Il fallait que tu attende que ta tête cesse de tourner, que ta vision redevienne claire et non trouble, et surtout que tu boive quelque chose. Cependant, lorsque tu regardas autour de toi, tu fus incapable de te repérer. C'était qu'elle n'y était pas allée de main morte. Ce n'était pas ce que tu lui demander, de se retenir, d'ailleurs. Tu étais aussi bien heureuse d'avoir pu un peu mesurer la force qu'elle pouvait avoir lorsque ses coups touchaient vraiment. Dommage, toi qui pensais la surprendre en fondant sur elle, c'était bien raté pour le coup. Un prochaine fois peut être, avec une autre arme. Tu te redressas un peu, en pliant tes jambes devant toi, profitant pour poser un de tes bras sur tes genoux.
Je crois que je vais faire une petite pause. Dis moi, est-ce que tu pourrais m'apporter ma bouteille d'eau ?
Tu lui avais parlé encore sur un ton léger, elle ne devais pas s'inquiéter, tu allais t'en remettre rapidement. Il te fallait juste un peu de temps. Et lorsque tu iras te chercher un en-cas, tu demanderas certainement une poche de glace, rien de bien compliqué. Regardant derrière toi, tu souris, tu reculas alors pour poser ton dos contre la parois d'escalade. Tu te demandas d'ailleurs depuis combien de temps vous vous battiez, un moment certainement. Mais dans le feu de l'action, il était tout à fait compliquer de se rendre compte du temps qui passait. Aussi, tu te demandais si elle avait pris le temps de manger. Après tout, son travail lui demandait de la concentration, et il fallait qu'elle prenne le temps de se sustenter. L'avait-elle fait seulement ? Compte tenu de son jeune âge, tu ne pouvais pas t'empêcher de veiller à ce qu'elle fasse les choses bien. C'est vrai, vous aviez quoi ? Une dizaine d'années d'écart ? Tu finis par lui sourire, et la remercier lorsqu'elle t'apporta ta bouteille d'eau.
Dis, tu as quand même pris le temps de manger ? Avec ton boulot et le temps qu'il te prend, je m'étonne de te voir passer par ici.
Tu ris doucement, te faisant du vent avec une main. Oh que oui, tu mourrais de chaud. Tu sentais même de la sueur perler ton visage. C'était que l'entrainement avait été intense.
Comme toujours, Elise profitait de ses rares moments de détente surtout en bonne compagnie pour pratiquer un peu et ne pas s’empatter si elle puis dire. Entendons-nous bien, Elise n'était pas de ses femmes qui faisait une fixette sur une taille de guêpe ou autre, mais bon rester en forme était quelque chose qui lui importait un minimum. Elle ne passait pas des heures à se pomponner non plus d'ailleurs elle n'était pas narcissique non plus, mais un minima elle prenait soin d'elle tout de même.
Profitant de ce combat, sourire au lèvre Elise s'amusait beaucoup, elle prenait cela très au sérieux, mais tous les coups portés n'étaient pas destinés à blesser non plus donc que se soit son amie Evie où elle, elles retenaient tout de même leur coup, mais se donnait à fond dans l'entraînement cherchant à prendre le dessus sur l'autre, à déstabiliser et à voir le niveau de l'autre. En l’occurrence Elise savait que son amie était douée et que leur niveau devait être similaire sur bien des points.
Puis tous ce passa très vite et l'un des coups d'Elise suite à sa feinte atteint à la tempe sa partenaire d'entraînement. Cela stoppa net leur combat d'entraînement et Elise regarda sa partenaire d'entraînement pour être sur qu'elle ne l'avait pas blessée par mégarde. La feinte et le dernier coup était peut-être de trop, elle se demandait si elle n'avait pas été trop loin pour un simple entraînement intérieurement. Aux paroles d'Evie elle esquissa un léger sourire peu rassurer pour autant en voyant l'état de celle qu'elle considérait comme une amie quelque part.
" Ne t'excuse pas c'est moi j'aurais du faire plus attention. Tu es sûr que ça va aller ? ."
Elise n'était vraiment pas rassurée malgré qu'elle semblait aller bien. Après tout un coup à la tête pouvait s’avérer dangereux. Cependant elle avait pu constater que sa partenaire d'entraînement ne saignait pas, tout au plus aurait elle sans doute un léger bleu, mais elle se sentait un tantinet coupable elle n'avait pas mesuré qu'avec sa feinte elle pouvait l'atteindre ainsi. Lorsque Evie lui réclama si elle pouvait lui amener sa bouteille d'eau, elle acquiesça doucement et partie chercher celle-ci avant de revenir pour la tendre à celle-ci.
" Tiens, tu devrais peut-être aller à l'infirmerie histoire d'être sur qu'il n'y a rien de grave non? ."
Observant la jeune femme avec elle, Elise semblait peser le pour et le contre de sa proposition connaissant son amie et vu qu'elle semblait vouloir tout faire pour dédramatiser et l'empêcher de s'inquiéter. Peine perdue autant le dire, après tout Evie l'avait aidé à son réveil, pour elle s'inquiéter d'une personne proche d'elle un minimum à ses yeux était juste naturel et totalement involontaire car elle ne choisissait pas vraiment de s'inquiéter. Si en plus elle se sentait responsable comme là encore plus autant être clair à ce sujet. Lorsque la jeune femme qu'était Evie lui demanda si elle avait manger Elise fit une légère moue comme une enfant prise en faute pourrait-on dire. Il est vrai qu'Elise avait volontairement sauter le repas pour venir s'entraîner, elle n'avait d'une part pas vraiment faim et d'autre part elle avait un sandwich pour manger sur le pouce en reprenant le travail après l'entrainement. Elle avait eue besoin de s'évader pas de manger et l'inquiétude ou l'intérêt de son amie par rapport à cela ne l’étonna que peu. Evie était légèrement plus âgée qu'elle peut-être se sentait-elle un minima soucieuse de cela un peu comme le serait un adulte qui surveille un enfant sous sa responsabilité sans doute car elle l'avait aidé il y a 2 ans.
" Je n'ai pas manger non j'ai un sandwich pour grignoter sur le pouce après l'entraînement, mais j'avais besoin de me défouler un peu avant la reprise de cette après-midi voilà tout. J'avais besoin de me changer un peu les idées et manger avec les autres ne me tentais pas plus que cela je savait qu'en venant m’entraîner je serais plus au calme alors j'en est profiter."
Tu n'avais pas tout à fait récupéré tous tes sens. En effet, ta vue était encore assez trouble et les lieux bien trop éclairés à ton goût. tu aurais du faire bien plus attention. Tu aurais du être plus vigilante, ne pas essayer de t'amuser. Car bien que l'entrainement avait pour but la détente, c'était avant tout un exercice indispensable pour essayer de retrouver tes entières capacités. Et ce coup que tu avais reçu était la traduction du fait que tu n'avais justement pas tout récupérer. Tu étais dure envers toi même, mais tu exigeais de ta part la perfection. Chose pour le moins presque impossible à atteindre d'ailleurs. Et alors que ta coéquipière s'excusait à ta place, tu faillis lui éclater de rire au nez. Non, tout justement tu attendais d'elle qu'elle se donne à fond, tout comme toi. Tu aurais du voir le coup arriver. Non, tu l'avais vu arriver. Mais tu pensais pouvoir le contrer d'une manière différente. Tu étais certaine que tu aurais pu la toucher sans mal avec cela. Mais ton bâton n'avait pas été l'arme adaptée à ton geste. A ce geste qui semblait venir de très loin.
Tu souris à Elise et la remercias platement lorsqu'elle accéda à ta requête, te ramenant ta précieuse bouteille d'eau. Oui, un coup de flotte et ça irait mieux. Tu allais avoir un bleu, un coquard peut être, rien de bien méchant. Tu dévissas alors le bouchon pour amener le goulot à tes lèvres. Fermant les yeux pour sentir l'eau rafraîchissante couler le long de ta gorge, cela semblait étrangement te réveiller peu à peu. Cependant, tu manquas de t'étouffer à la remarque de la rouquine. Abaissant la bouteille et t'essuyant le coin de la bouche, tu la regardas un sourcil arqué. Allons bon, tu étais loin d'être en sucre ! Pourtant, sa remarque était loin d'être idiote, bien au contraire, mais à quoi bon passer à l'infirmerie ? Ils allaient te mettre de la pommade, te donner un sucre à la rigueur. En réalité, tu irais juste demander un peu de glace au self en même temps que ton repas, une fois que ce se serait un peu vidé. Tu n'avais pas besoin d'examens supplémentaires. Après tout, tu t'étais juste blessée à l'entrainement, rien de bien méchant. Mais tu ne voulais pas être désagréable avec elle, et tu voulais la rassurer, car tout allait bien.
Je n'irais pas à l'infirmerie c'est inutile. Mais si ça peut te rassurer, je demanderai à un de mes collègues infirmiers de regarder.
Tu lui avais souri, comme toujours. Tu te voulais bienveillante, malgré ton accoutrement actuel. Le survêtement changeait bien de l'éternel tailleur que tu portais lorsque tu étais de services. C'était ainsi que tout le monde savait si tu travaillais ou non d'ailleurs. Car, étant donné que tu vivais dans les appartements d'Abstergo, il n'était pas rare que l'on te croise dans les couloirs de l'entreprise, mais au moins on pouvait venir te déranger sans mal à propos du boulot lorsque tu portais ton tailleur. Du reste, tu étais parfois froide lorsqu'on venait te déranger lorsque tu ne travaillait pas. Après un soupire, tu passas une main dans ton cou. Sentant la sueur et les courbatures à venir, tu te disais que tu n'allais certainement pas tarder à rentrer chez toi histoire de prendre une bonne douche. Il était hors de question que tu reprenne le travail dans cet état. Cependant, tu pris le temps d'écouter la réponse de Elise, alors que tu lui avais demandé si elle avait mangé. Tu fronças les sourcils en l'entendant. Elle n'était décidément pas assez consciencieuse à ton goût. Te secouas doucement la tête, tu allais lui faire la morale. Tu ne pouvais pas t'en empêcher. Tu agissais toujours plus ou moins comme une grande sœur avec les personnes que tu aidais. Loin d'être maternelle, tu étais vraiment comme la grande sœur des patients d'Abstergo. Parce que, en plus de tout cela, bien que tu faisais partie du corps médical, tu n'avais strictement aucun diplôme. Tu les aidais seulement à reprendre leur marque. Alors tu croisas les bras sous ta poitrine, un sourire en coin.
Tu sais... Je ne suis pas certaine qu'un simple sandwich à manger sur le pouce soit très adéquate pour toi. Tu devrais vraiment prendre le temps de manger comme il faut. En plus, ton travail te demande une grande concentration, et une attention particulière. Sans un estomac bien rempli, je doute que tu fasses tout la journée. Bien sur, c'est "fais ce que je dis, pas ce que je fais". Mais moi c'est différent, j'ai l'habitude de bosser dans le self, alors je fais toujours de gros repas... Mais... Fais attention à toi, d'accord ?
Te rendant compte de tes dires, tu te rendis compte que tu lui faisais bel et bien la morale. Mais, tu voulais réellement qu'elle prenne soit d'elle, et qu'elle ne fasse pas n'importe que avec son corps. Dans le sens où, elle était encore jeune, et qu'elle devais faire attention à prendre des forces pour faire ce qu'on lui demande. Un autre soupire, tu finis par t'étirer de tout ton long alors que tu étais toujours par terre. Tu sentis alors tes vertèbres craquer. Toi aussi tu devais faire un peu plus attention d'ailleurs. Ne pas faire n'importe quoi avec le mur d'escalade par exemple. Tu finis enfin par essayer de te relever. Ta vue était un peu revenue, mais ce n'était pas encore tout à fait ça. Pour sur, une douche te ferait le plus grand bien. Tu t'aidas du mur d'escalade pour monter, tu vacillas un peu d'ailleurs en t'accrochant aux prises avant de te masser doucement la tempe en fronçant les sourcils. T'appuyant contre le mur, tu en profitas pour étirer un peu tes jambes, avant de hausser les épaules.
Enfin... Après tout, tu fais bien ce que tu veux.
Avais-tu dis d'un air léger, loin de toi l'idée d'être condescendante ! Après tout, tu n'étais en aucun cas l'un de ses parents, elle pouvait tout à fait faire le choix de t'écouter ou non. Cela ne dépendait que d'elle.
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