Il ne s’était jamais vraiment fait à cette ville, bien trop grande à son goût, bien trop de personnes qui arpentent les rues sans faire attention à ce qui les entoure. Gabriel, au milieu de tout ça, était bien du genre à prendre son temps quand il n’était pas pressé par le temps, à faire attention au moindre détail, il prenait même parfois un malin plaisir à observer ses condisciples New-Yorkais alors que ces derniers ne font pas attention à lui. Malgré ce petit divertissement, il ne pouvait qu’avouer qu’il n’aimait pas cette ville, ou pour être plus prédit, il n’était pas les villes tout simplement, ou du moins pas celle qui sont aussi grande que New York. Pour avoir voyagé dans divers pays, il a pu visiter certains grands lieux de ce monde, et à chaque fois il en revenait déçu se rendant compte que ce n’était pas ce qu’il recherchait. Il avait bien plus apprécié se perdre dans les paysages montagneux de l’est de la France ou encore dans le Grand Canyon américain.
Quoi qu’il en soit, ses voyages n’avaient apporté aucune réponse et aucun souvenir ne semblait vouloir refaire surface, c’est déçu qu’il était revenu à New York où il savait qu’un poste chez Abstergo Industrie l’attendait, et ça c’était il y a quelques mois déjà. Depuis son retour il s’était plongé dans son travail, résoudre des énigmes, enquêter voilà bien quelque chose qu’il appréciait. À tel point qu’il n’avait pas vraiment pris le temps de sociabiliser avec ses collègues, il avait bien rencontré quelques personnes, mais avec son travail ils étaient rares les moments où ils pouvaient se retrouver. C’est d’ailleurs pour l’un de ce moment qu’il se trouvait dans ce quartier se dirigeant vers ce pub qui faisait l’angle de la rue.
Lorsqu’il pénétra dans ce bar typique irlandais, une sorte d’étrangeté dans ce paysage semi-bourgeois du quartier, il fut happé par l’odeur de la bière fraichement tirée et par la musique rock anglaise qui y était jouée. Ce soir c’était un groupe qui ambiançait le bar, Gabriel n’avait pas vraiment eu le temps de se faire un avis sur ce genre de musique, il l’appréciait c’était déjà ça, il lui semblait que les musiciens jouer juste, mais il n’aurait pas pu le dire avec précision.
Il se trouva rapidement une table libre, après avoir constaté que la jeune femme n’était pas encore arrivée. Il commanda un verre et s’installa confortablement sur l’une des banquettes qui encadraient la table. Il n’avait plus qu’à attendre Elise arrive. Elise, voilà bien une personne qu’il appréciait, il aimait sa fraicheur et son entrain, et leur entrainement semi-régulier lui faisait du bien, il aimait partager certains moments, et croiser le fer avec la jeune femme faisait partie de ces moments Il était assez content qu’elle lui ait proposé cette soirée, cela faisait un moment qu’il n’était pas sorti, cela lui amènerait un vent de fraicheur dans sa vie qui commence à prendre des allures de mécanique un peu trop bien huiler.
Un moment de calmeGabriel A. Duprat & Elise de la Serre
Cela faisait un moment qu'Elise n'avait pas recroisé Gabriel, un ami qu'elle c'était fait ici à Abstergo. Elle l'avait rencontré de manière professionnel la première fois puis, de fil en aiguille ils se sont revu à l'extérieur et ont tissés une amitié au fil du temps. D'ailleurs, elle lui avait proposé de se retrouver dans un petit bar Irlandais se soir, car il y avait longtemps qu'ils ne s'étaient pas revu autour d'un verre. certes, ils se croisaient pour croiser le fer et deviser un peu au travail de temps à autre, mais il y avait bien longtemps qu'elle ne l'avait vu à l'extérieur.
Comme toujours, Elise appréciait de pouvoir retrouver ses amis à l'extérieur pour se changer un peu les idées et fuir certaine chose. Entendons-nous bien, Elise adorait vraiment son travail de secrétaire et y trouvait une certaine satisfaction, cependant depuis bien 2 ans qu'elle s'était si on puis dire, réveillée de cet accident elle n'avait toujours aucun souvenir et par moment cela la pesait.Rentrer pour s'occuper de son père en ne sachant vraiment qui il était que par ce qu'elle avait eut entre les mains un dossier qui disait que c'était son père n'aidait aucunement à la situation. Secouant la tête pour chasser ses pensées Elise une fois prête se dirigea donc vers le bar. En y entrant la jeune femme chercha des yeux son ami et sourit en l’apercevant le rejoignant s'en attendre et s'installant en face de lui après l'avoir salué joyeusement.
" Salut Gab ! Je ne t'ais pas trop fait attendre au moins ? ."
Retirant sa petite veste, la jeune femme dévoila une tenue simple et classe. Une petite robe noire la mettant en valeur, mais qui n'entravait ni ses mouvements ni n'était trop vulgaire. Certes Elise était manipulatrice et pouvait se servir de ses charmes à ses fins pour autant elle n'était pas une femme qui aguichait tous ce qui passait avec un décolleté plongeant et du maquillage à outrance loin de là. Elise s'installa donc correctement sur son siège arrangeant sa robe machinalement et commanda un verre à un serveur qui passait par là avant de revenir à son ami assis en face d'elle pour l'heure. Adressant un sourire au serveur en guise de remerciement lorsque celui-ci lui ramena sa peinte de bière irlandaise, la jeune femme trempa ses lèvres dans celle-ci pensive, en jaugeant l'ambiance du bar alentour.
" Alors tu racontes quoi depuis tous ce temps ? Une nouvelle conquête peut-être? "
Taquine avec ses amis Elise aimait jouer un peu et embêter ceux-ci rien de bien méchant bien sûr, mais elle aimait embêter ses amis sur leur conquêtes. Elle devait reconnaître que Gabriel était un bel homme, ce n'est pas parce que leur relation était une simple amitié qu'elle ne pouvait pas remarquer cela non plus. Donc elle aimait le taquiner sur ce sujet-là, elle se doutait que son ami pouvait sans doute avoir n'importe quel femme qu'il désirait si il le voulait vraiment. De son point de vu en tous les cas, que demander de plus, il était intelligent bel homme fin escrimeur puisqu'elle était tout de même l'une de ses principaux partenaires à l'entraînement et surtout elle avait déjà vu des jeunes femmes le regarder très peu discrètement. Enfin, si elle aimait le taquiner là-dessus elle ne s'en mêlait aucunement ce n'était pas son problème, mais il était trop tentant de l'embêter sur ce sujet-ci voilà tout.
Pensive en regardant un peu dans le vide elle sirotait tranquillement sa bière profitant juste d'un moment sympathique en compagnie de l'un de ses soutiens qui était d'un grand réconfort pour la jeune femme qu'elle était. Une bouffée d'oxygène dans son quotidien qui parfois pouvait peser un peu, non pas dans le sens où elle se lassait de sont travail non, mais plus parce que la routine pouvait guetter lorsque l'on ne faisait que travailler tout simplement. Et cette sortie était l'une des premières qu'elle faisait depuis un petit moment ayant eue pas mal de travail ses derniers temps.
Il ne lui fallut pas attendre bien longtemps avant de voir la jeune femme à la chevelure flamboyante pénétrer dans le bar. Aussitôt un sourire éclaira le visage de Gabriel, il n’y avait peu de personnes qu’il appréciait vraiment au sein d’Abstergo, la plupart étaient des collègues de bureau, des supérieurs ou de simples connaissances, il était donc chose bien rare l’amitié qui était née entre eux.
« Non ça va, tu sais après trois heures d’attentes ont fini par ne plus regarder l’heure. »
Il avait toujours eu ce répondant moqueur, rarement dans le cadre professionnel, mais dans une ambiance plus intimiste comme celle-là, il pouvait laisser parler son moi profond. Il ne fallait pas pour autant prendre ce genre de remarque de manière négative, le sourire qu’il arborait à cet instant signifiait bien que c’était une manière de taquiner la jeune femme, il savait avec qui il pouvait être moqueur et ne pas prendre les choses trop au sérieux.
La jeune femme profita que le serveur dépose la pinte qu’il avait commandée pour passer sa propre commande et finit par entrer dans le vif du sujet lorsque sa commande fut finalement servie à leur table. Il aimait son ton direct, même si le sujet qu’elle abordait le mettait légèrement mal à l’aise. Mais comme à son habitude dans ce cas-là il décida d’éluder la question.
« Bah tu sais pourquoi chercher une nouvelle conquête quand j’ai la possibilité de prendre un verre avec une si charmante jeune femme. »
Bien sûr qu’il n’était pas sérieux, il ne voyait pas du tout leur relation sous cet angle, non pas ne la trouvait pas séduisante, loin de là même, disons plutôt qu’il tient trop au peu d’amitié qu’il a pour prendre le risque qu’elle disparaisse. Et quant à son désir d’éluder la question, ce n’était pas un sujet qu’il aimait aborder, du moins quand ça le concernait. Depuis son « réveil », il avait bien rencontré et côtoyé des femmes, intimement pourrait-on dire, mais jamais aucun d’elle n’a su combler le vide qui existe au fond de son cœur. Il avait l’impression que son corps réagissait dans ce cas-là, comme dans d’autres, à la perte d’une personne qu’il aurait connu et aimé sans qu’il puisse s’en souvenir.
« Plus sérieusement, déjà qu’ils sont rares les moments où je puis m’accorder une pause, comme ce soir, quand veux-tu que j’aie le temps de me trouver quelqu’un ? »
Portant son verre à ses lèvres il goûta enfin au breuvage, breuvage qu’il apprécia particulièrement. Un simple plaisir de la vie qu’il aimait s’offrir de temps en temps, plaisir qui devait encore meilleur quand il pouvait être en bonne compagnie.
« Disons que le travail me prend pas mal de temps et d’implication. Mais si je dois encore décortiquer une lettre de menace d’un pauvre crétin qui n’est pas satisfait de la dernière grosse production que le département divertissement nous a pondue, je jure de faire sauter moi-même ce maudit bâtiment. »
Si bien entendu il était loin d’être sérieux, il faisait référence à une enquête qui l’avait mené à une fausse alerte à la bombe, mais qui lui avait pourtant privé de quelques nuits de repos bien mérité, comme quoi il l’avait encore au travers de la gorge.
« Et toi qu’est-ce que tu me racontes ? Le grand big boss te fait toujours travailler comme une esclave ? »
À vrai dire il disait cela pour la plaisanterie que pour autre chose. Il fallait avoué que malgré leur amitié, il ne savait pas grand-chose de sa vie, il ignorait si elle avait de la famille en ville, il ignorait également que comme lui elle souffrait d’une amnésie sévère lui rendant impossible de se souvenir d’un pan immense de sa vie.
Un moment de calmeGabriel A. Duprat & Elise de la Serre
Une chose était sûr pour la jeune femme, la soirée promettait d'être amusante et fort sympathique en compagnie de son ami. Elle avait besoin de ce changer les idées, de se vider la tête bien sur après une journée de travail. Elle eut un rictus aux propos moqueurs de Gabriel, mais se contenta d'hausser les épaules amusée plus que vexé, sachant fort bien qu'il ne faisait que la taquiner comme toujours. D'ailleurs, lorsqu'il lui fit remarquer qu'il était en charmante compagnie, toujours sur le ton de la plaisanterie, ladite jeune femme lui tira la langue joueuse en guise de réponse. Ce n'était qu'une petite vengeance à ses propos bien qu'elle n'était vraiment pas vexée de cela, connaissant assez le jeune homme qu'était Gabriel pour ne pas mal prendre ou y voir une quelconque forme de drague dans ce type de propos.
" Trop aimable venant de ta part Gab. Ceci dit je peux comprendre qu'avec ton travail tu n'ais pas vraiment le temps de trouver comme qui dirait chaussure à ton pied.
Oui, Elise n'ignorait pas la somme de travail faramineuse que pouvait avoir son ami, puisqu'elle ne le voyait pas très souvent, faute de temps que cela soit lui qui en manque où elle d'ailleurs avec son poste de secrétaire. Ecoutant le jeune homme lui raconter ses déboires, Elise écoutait patiemment, prêtant une oreille attentive à Gabriel tout en pesant chaque mot. Il est vrai qu'Elise pouvait tout à fait comprendre que cela puisse être comment dire ? Frustrant ? Oui c'était sans doute cela frustrant lorsqu'il recevait ce type de personne qui venait ainsi dire pour quelque chose d"aussi futile sans nul doute que des menaces de ce type là.
" Il est vrai qu'avoir à régler des conflits aussi futile est bien moins intéressant que d'avoir un travail bien plus intéressant et un vrai mystère à résoudre je te le concède volontiers mon cher.
Terminant tranquillement son verre, Elise le reposa doucement sur la table et pensive accorda un léger sourire amuser aux derniers propos de son ami Gabriel. Esclavagiste ? Oui sans doute que par moment elle pouvait avoir l'impression d'être esclave de son patron avec la somme de travail qu'elle avait à gérer pour lui . Pourtant elle reconnaissait bien volontiers que cela lui faisait oublier ses soucis, lui faisait oublier ce trou béant qu'elle ressentait au plus profond d'elle à cause de cette amnésie qu'elle avait. Enfin, il ne fallait pas non plus qu'elle se plaigne d'avoir une bonne situation, tous le monde n'avait pas cette chance et elle en avait pleinement conscience.
" J'ai certes fort à faire ses derniers temps et peu de temps pour moi je te l'accorde, mais je ne me plains pas ainsi je peux oublier le temps du travail mes tracas personnel et arrêter de me poser des questions sur les pans de ma vie que j'ignore faute de souvenirs de mon passé. Mais je ne suis pas la seule à m'être réveillée avec une absence total de souvenir ses 2 dernières années
Elise avait pour la première fois depuis qu'elle connaissait Gabriel exposé ce fait à celui-ci. Ce n'était pas un secret non plus ici à Abstergo, elle savait qu'il y avait des mystères et qu'au sein de l'organisation il semblait y avoir plein de mystère au sujet de tous ses réveils et puis elle s'était toujours posée la question de savoir pourquoi on les surveillait autant. Il lui semblait qu'on lui cachait des choses sur son passés mais elle n'avait aucune preuve là-dessus alors elle n'en disait rien voilà tout. Pour autant elle n'en pensais pas moins, il devait en savoir plus sur sa vie et celle de son père qu'ils n'en avaient mis dans ce fichus dossier le tout était de pouvoir démêler cela en toute discrétion.
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